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Le Retour du Dodo
Le Retour du Dodo
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5 juin 2006

Marie-Antoinette

A sixteen-year old Austrian girl _ aka Marie-Antoinette… _ has to leave all that belongs to her past life and is 18610071brusquely plunged into the frivolous world of the French court after her marriage with the dauphin de France.

Who said that you had to use only classical music for costume films? Not Sofia Coppola for sure: her new film, a portrait of Marie Antoinette from her arrival at Versailles to her departure from it, features music by Air or the Cure as well as Jean-Philippe Rameau…

A click glance at the poster or at the trailer is enough to see that ‘Marie Antoinette’ is NOT a classic historic film. Historically, there is a clear-cut bias: all is seen through the eyes of a Marie-Antoinette who appears thus more like a victim _ true, a flawed victim, unable to resist to temptation of easy life, but still a victim_ than a culprit. This may be highly questionable, but at least it is original; and anyway the claimed ambition is not historical truth: lots of details, in the costumes, in calculated anachronisms, in the choice of the music, clearly show a distance to it. This is rather the reinterpretation of an era.

All elements combine to convey an impression of sensuality: the music, the gorgeous costumes in pastel tones which match the pink counters used for never-ending evening games and the profusion of rosy sweets. All the scenes outside, when Marie-Antoinette takes refuge in her Petit Trianon, for example, are splendid, with at the same time, a distinct feeling of artificiality. This has been reproached to the film, but I think that this is precisely the impression it ought to give: after all, the nice little cottage, the shepherd-like clothes, the little white lamb, ARE artificial; the craze for Nature which is described here is a craze for an ideal, non-real Nature. The harsh reality bursts the bubble in the end, when an angry mob armed with torches breaks into the park of Versailles at night. There is a brilliantly absurd scene: the queen and the king are sitting on each side of a table covered with rich delicate food, with the usual lackey knocking his staff to announce the beginning of the meal; but all you hear is the howls of the mob outside demanding bread. No music at all. Only the howls. The scene which follows, when the queen goes out on her balcony, sent shivers up and down my spine. (All this proves, if it was needed, that Marie-Antoinette is a film to be seen on a cinema screen and not on television…)

I also quite like the abrupt end: Marie Antoinette and her husband, in a carriage, look at the park of Versailles for the last time. The last shot shows one of the gorgeous halls of Versailles now empty and with its shattered windows. You hear nothing but the fluttering of wings in the next room…

Une jeune autrichienne de 16 ans _ j’ai nommée Marie-Antoinette !_ doit quitter du jour au lendemain tout ce qui la rattache à sa vie passée. Elle se retrouve plongée dans le monde frivole de la cour de Versailles après son mariage avec le dauphin de France.

Qui a dit que film en costume était synonyme de musique classique ? Pas Sofia Coppola en tout cas, qui pour son nouveau film, retraçant la vie de Marie-Antoinette de son arrivée à Versailles à son départ, a inclut de musiques de Air ou de The Cure aussi bien que de Rameau.

Il suffit de jeter un coup d’œil à l’affiche ou à la bande-annonce pour comprendre que ‘Marie Antoinette’ n’est pas un film d’époque classique. Le parti pris historique est sûrement très douteux mais a le mérite d’être original : comme tout est vu à travers les yeux de Marie-Antoinette, celle-ci apparaît plus comme un victime _ une victime loin d’être parfaite, mais une victime quand même _ plus qu’une coupable. L’ambition de toutes façons n’est pas de coller à la vérité historique : de nombreux détails, dans les costumes, les anachronismes calculés, le choix des musiques accentue cette distance. L’époque est réinterprétée plus que reconstituée.

Tout concours à une impression de sensualité : la musique, les superbes costumes pastels dans les même tons que les jetons roses des jeux de sociétés sans fins, les soirs à Versailles, et les pâtisseries et sucreries roses et rouges.  Les scènes en extérieurs, quand Marie Antoinette se réfugie dans son petit Trianon, sont splendides, et donne en même temps une impression d’artificialité qui a été reprochée au film. A mon avis c’est au contraire précisément l’impression qu’elles doivent donner ; après tout, la charmante petite chaumière, l’agneau tout blanc, les habits de ‘bergères’ SONT artificiels ; l’engouement pour la Nature en vogue à la fin du 18ème est une passion pour une nature fantasmée qui n’a rien de réel. La bulle finit par éclater quand une foule en colère fait irruption de nuit dans le parc de Versailles, armée de torches. Il y a une scène merveilleusement absurde où la reine et le roi sont assis chacun à bonne distance l’un de l’autre à une table couverte de mets raffinés, en présence de l’habituel valet qui donne le signal du début du repas, alors que la seule chose qu’on entende, se sont les hurlements de la foule au dehors qui réclame du pain. Pas de musique, juste des hurlements. Quand la reine sort sur son balcon lors de la scène suivante, j’avais des frisons dans le dos. ( Cela prouve une fois de plus qu’il vaut mieux voir ce film sur grand écran !)

J’aime aussi la fin abrupt : Marie Antoinette et son mari, dans une calèche, lancent un dernier regard au parc de Versailles. Le dernier plan, fixe, montre un des luxueux salons de Versailles vide, et ses fenêtres brisées. On n’entend que des battements d’ailes dans la pièce voisine…

Américain (2h03). Réalisation et scénario : Sofia Coppola. Avec : Kirsten Dunst (Marie-Antoinette), Jason Schwartzman (Louis XVI), Steve Coogan (l’ambassadeur Mercy), Judy Davis (la comtesse de Noailles).

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Commentaires
M
Les acteurs, les costumes et surtout la Musique : un beau film!
A
C'est fait! Je suis allée le voir mercredi. Et en fait, je dirais que mon avis sur le film est mitigé...Quand on voit la bande annonce (je sais il ne faut pas se fier aux bandes annonces mais je le fais tout le temps!) on s'attend à un film très rock and roll, or ce n'est pas vraiment le cas. Certes les décors sont magnifiques, les scènes en extérieur très belles et les costumes pour le moins splendides mais il reste qu'il ne se passe pas grand chose.<br /> D'accord, cela retranscrit l'ennui de Marie Antoinette mais ça aurait été sympa de rajouter une petite touche de...heu...peps. Enfin en même temps ce que j'en dis...suis pas critique et suis loin de pouvoir rivaliser avec Sofia Coppola ^^<br /> Ceci dit, j'ai adoré le roi et ses répliques et la scène où les amis de la reine doivent deviner qui ils sont (Mme du Barry= une sorte de légume!mdr!) entre autres (ce ne sont pas les seules quand même!).<br /> Ce qui est impressionnant également ce sont tous les sentiments et les réactions qui passent par les gestes, les sourirs, les regards...mais c'était un peu lent quand même (désolée je me répète).<br /> Ah oui et je suis comme toi, la fin m'a beaucoup plu aussi! Le fait de terminer sur une vue de la chambre résume tout. Je m'attendais à voir l'emprisonnement de la reine et sa mort mais non. Elle a laissé son héroïne en vie...un peu comme si ce genre de personnage ne pouvait pas mourir ou pour déconcerter (puisqu'on s'attend tous à la guillotine finale)...ou peut être parce qu'elle a eu pitié des pauvres spectateurs qui se sont attachés à la reine ( mais ça doit pas être la dernière solution^^)?<br /> Voila! <br /> Sur ce je m'en vais poursuivre mon périple sur les terres du Dodo!<br /> Bises!
G
ooooo! j'ai tellement envie de le voir! Mais bon, si je vois volver ce sera déjà pas mal...je vais pas très souvent au cine, mais c'est génial, pasque à la bibliothèque il y en a vraiment beaucoup et des pas mal du tout en plus!<br /> bisous!
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  • A hotchpotch of drawings and paintings, film and book review, funny quotations, but not much about dodos I'm afraid... Un joyeux mélange de dessins et de peintures, de critiques de films et de livres, de citations, mais pas grand-chose sur les dodos..
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